« Il faut accepter ta vulnérabilité et la montrer. » ⚘ Un ami, sage des temps modernes
« Une personne m’a fait beaucoup de mal l’été dernier. Depuis je doute de moi. » Il y a encore quelques mois, c’est la façon dont je racontais ce que je ressentais et mon impuissance face à la situation dans laquelle je me trouvais. .:. Du verbe créateur et destructeur .:. L’été dernier, une personne que je ne connais pas a participé à une retraite que je donnais. J’avais mis tout mon coeur dans la mise en place de ces quelques jours, comme je le fais toujours dans ma transmission : thèmes, pratiques, échanges… Et puis à la dernière heure, littéralement au moment où je soufflais, prête à remballer mes affaires puis à digérer et faire mon bilan, au moment où je me disais « Tu peux te détendre » (vous savez comme dans le film de Les Nuls « Il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant ») tout a basculé. .:. L’impermanence .:. L’impermanence s’est présentée à moi sous la forme d’un petit bout de femme qui avait passé la semaine à prendre et à attendre. Quoi ? Visiblement de l’attention, beaucoup. Et non seulement cela n’est pas mon rôle (ni ma volonté, je suis guide de yoga, pas psy ni coach de vie) mais en plus force est de reconnaître que j’ai été maladroite. Ho que oui, déjà parce que je suis humaine donc je fait des erreurs (j’avoue, mais je ne peux pas y faire grand chose et sincèrement j’espère en faire d’autres à l’avenir pour apprendre) pendant ces quelques jours, la plus grosse ayant été de laisser faire quand les autres participants me racontaient ce qu’il se passait en « backstage », pensant que cette personne viendrait me parler directement si elle en avait besoin, que sinon tout allait bien (vous l’entendez là… « Il ne peut plus rien… »), c’est-à-dire que sachant que cette personne médisait dans mon dos je me suis petit à petit refermée sur moi-même, ce qui m’a conduis à être maladroite envers l’ensemble du groupe, et voici la naissance d’un cercle vicieux. Ma décision de tourner le regard était en toute honnêteté était une fuite du conflit et une peur de montrer ma vulnérabilité. Mais comme toute fuite ce même conflit m’a rattrapé ce dernier jour à cette dernière heure. Mon univers s’est écroulé. Si si. Les quelques mots qu’elle a prononcé m’ont fait comme dans les films, tout s’est mis à tourner autour de moi, et pendant qu’elle parlait dans ma tête je me disais « Je suis une personne affreuse ! Ce que je fais n’a pas de sens. J’arrête TOUT ». .:. L’apprentissage .:. Et puis au fil des mois, je m’y suis embourbée. J’ai mis un max de distance avec mes élèves, pour me préserver, me protéger. Avec mes clients aussi. Et au fils des mois, j’ai mis beaucoup d’énergie à dénouer la pelote de fils. En parler, comprendre, demander, questionner, se justifier… avant de comprendre. D’accepter que j’avais accueilli en moi une pelote qui n’était pas la mienne. Le yoga nidra, le yin yoga et le Pranaflow m’ont accompagné dans ce processus, faire face, accepter, lâcher prise, aller dans une direction sans chercher de résultats… Mes proches m’ont entouré, secoué, changé les idées, prouvé que c’était faux. Et j’en suis sortie et en regardant ce marasme, je me suis dit « Plus jamais » (et en espérant pouvoir renvoyer ce truc gluant à l’expéditeur, mais quelqu’un d’autre s’en chargera sûrement). J’ai accepté la responsabilité de ce qu’il s’est passé avant, pendant et après. J’ai lâché tout le reste. TOUT. J’ai des remords aujourd’hui mais plus de regrets. .:. La conclusion .:. Il y aura toujours des personnes qui viendront vous dire ce que vous devriez faire, comment etc. Mais ce n’est que cela : le regard d’une autre personne sur vous à un instant T avec ce qu’ELLE traverse à cet instant. Et aujourd’hui, lorsque j’évoque cet évènement je dis « J’AI laissé une personne me faire du mal et J’AI douté de moi. » Pas par égocentrisme mais parce que je suis la capitaine de mon navire. Prendre ses responsabilités cela revient à dire, à accepter qui l’on est, ce que l’on pense, fait et ressent, « succès » ou « erreurs » au même niveau. J’occupe MON espace en pleine conscience. Grandir plutôt que de pointer l’autre du doigt. Ce qui permet d’accepter que l’on va contrarier certaines personnes, mais surtout que c’est LEUR problème. Et lorsque je pense à tout ce que ces quelques mots prononcé par une inconnue m’ont permis de traverser ce qui vibre en moi c’est : ▸ « MERCI, merci pour cette grosse claque ». Ce tacle à la Chabal m’a permis de (re)faire connaissance avec moi-même, de remettre à plat ma vie perso, mon entourage, ma vie pro et mes collaborateurs. D’ailleurs entre l’été 2018 et aujourd’hui ma vie a complètement changé ! MERCI ! ▸ « MERCI aussi de m’avoir permis de me rencontrer pleinement à nouveau ». De me regarder pleurer, rire, sourire, apprendre…bref VIVRE chaque instant. D’avoir ouvert cette porte vers la meilleure version de moi-même. ▸ « Merci de m’avoir permis de reconnaître ce schéma et de l’enrayer ». Celui où je remettais en question tout mon monde pour plaire aux autres. ▸ « MERCI enfin de m’avoir obligé à un moment de me redresser, d’occuper l’espace qui est le mien, dans la joie et la bienveillance ». En toute intégrité avec la femme que je suis et avec ma volonté de transmettre. Avec Amour et Bienveillance. Parce que tout part de l’humain, de la relation humaine. Et sans Amour pour soi il n’y a pas de relation honnête et riche. Je ne vous raconte pas cette « anecdote » pour une autre raison que celle-ci :↠ NE DOUTEZ JAMAIS DE VOUS. AIMEZ-VOUS PLEINEMENT ↞
Si cette situation devait se représenter aujourd’hui, je sais que je ne réagirai pas de la même manière. J’ai une idée claire de ce que je souhaite transmettre et comment. Et surtout j’accepte de ne pas plaire à tout le monde. N’hésitez pas à vous demander à qui et de qui vous parlez lorsque vous jugez quelqu’un. Indice : bien souvent la personne en face de vous est votre miroir. A bon entendeur…